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La main-d’œuvre de la santé au Canada : point de mire (y compris le personnel infirmier et les médecins)

La main-d’œuvre de la santé au Canada : point de mire (y compris le personnel infirmier et les médecins) ggagnon

Le 26 octobre 2023 — Les données de 2022 sur les ergothérapeutes, les physiothérapeutes, les pharmaciens et les médecins sont maintenant disponibles.

Le 27 juillet 2023 — Les données de 2022 sur le personnel infirmier sont maintenant disponibles. Pour connaître les données les plus récentes, consultez la rubrique Ressources en vedette de la page Données détaillées : les données les plus récentes sur les dispensateurs de soins de santé, ou visitez la page Main-d’œuvre de la santé.

Le 17 novembre 2022 — La pandémie a exercé une pression sans précédent sur les travailleurs de la santé canadiens. L’ICIS a compilé les données les plus récentes sur certains professionnels de la santé, dont le personnel infirmier et les médecins, afin de mettre en lumière les répercussions de la pandémie sur leur effectif, leur répartition et leur migration, ainsi que sur la rémunération des médecins et l’utilisation de leurs services. 

Aperçu des répercussions de la COVID-19 sur les dispensateurs de soins de santé

Aperçu des répercussions de la COVID-19 sur les dispensateurs de soins de santé ggagnon

L’ICIS a compilé les données de 2021 sur certains professionnels de la santé, dont le personnel infirmier et les médecins, afin de déterminer les répercussions de la pandémie sur ces travailleurs et les soins reçus par les Canadiens. Le fonctionnement de nos systèmes de santé repose sur les travailleurs de la santé. Sans eux, nous n’avons plus de système pour dispenser les soins. 

La pandémie nous a appris à quel point la santé de la population et des systèmes de santé est essentielle au bon fonctionnement de la société. C’est pourquoi nous devons améliorer la résilience de ces systèmes. Nous devons prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte qu’ils puissent fournir des soins lorsque les gens en ont besoin. — Laura Greer, défenseure des droits des patients

Le présent rapport explore les sujets suivants : 

  • Effectif et répartition des professionnels de la santé
  • Rémunération des médecins
  • Travail durant la pandémie
  • ¸éé±è±ð°ù³¦³Ü²õ²õ¾±´Ç²Ô²õ sur les systèmes et adaptation

La COVID-19 a entraîné des difficultés dans les systèmes de santé au Canada, notamment sur les plans de l’effectif de travailleurs de la santé, de leur répartition et de leur bien-être. Le contexte actuel dans le secteur de la santé amène plusieurs provinces et territoires à chercher des moyens de maintenir des niveaux adéquats de dotation en personnel et de renforcer les capacités de la main-d’œuvre de la santé en prévision de l’avenir. Diverses mesures peuvent être prises à cette fin, comme financer la formation, accroître les efforts de recrutement dans les autres provinces, territoires et pays, et mettre en Å“uvre des initiatives de rétention afin de maintenir un bassin adéquat de travailleurs de la santé disponibles pour fournir des soins directs aux patients dans les milieux où les besoins se font sentir. 

Le présent rapport résume certains des défis les plus importants qui ont touché la main-d’œuvre de la santé et permet de mieux comprendre la situation à partir des données les plus récentes. Pour la plupart présentés à l’échelle pancanadienne, les résultats brossent un portrait global des difficultés et des possibilités d’amélioration. Des variations pourraient être observées dans l’analyse à l’échelle des provinces et territoires, ou selon la profession de la santé et le milieu de soins. 

Remarque : Le secteur des soins de santé compte plus de 30 professions. La section Télécharger les données comprend des données précises sur certaines d’entre elles. Les autres sections du rapport portent principalement sur le personnel infirmier et les médecins, et présentent des observations importantes sur quelques autres professionnels, comme les préposés aux services de soutien à la personne.  

Voici les faits saillants de 2021, selon les données disponibles des provinces et territoires :


En 2021, le nombre moyen d’heures supplémentaires travaillées par la main-d’œuvre de la santé a atteint un sommet en plus d’une décennie ¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. Plus de 236 000 (21 %) employés de la santé ont effectué des heures supplémentaires, en moyenne 8,2 heures payées et 5,8 heures non payées par semaine ¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. Les ambulanciers paramédicaux (45 %), les omnipraticiens et médecins de famille salariés (34 %) et les inhalothérapeutes (31 %) ont affiché les taux les plus élevés de travailleurs ayant effectué des heures supplémentaires. 


De 2020 à 2021, le nombre de services de soins de santé fournis par les médecins a reculé de 7,9 % au Canada (les médecins de famille affichent une diminution de 7,1 % et les spécialistes, de 8,9 %). Le total des paiements versés aux médecins a baissé pour la première fois en 20 ans (de 2 %), probablement en raison des mesures de santé publique liées à la COVID-19, y compris de la redéfinition des priorités en fonction des besoins créés par la COVID-19 et de la réduction connexe du nombre de chirurgies non urgentes effectuées et de soins standards fournis.


La croissance de l’effectif de médecins de famille a ralenti au cours des 10 dernières années. Les IP figurent quant à elles maintenant parmi les effectifs de professionnels de la santé qui augmentent le plus rapidement. Le taux de croissance annuel moyen du nombre de médecins de famille a diminué, passant de 3,4 % (de 2012 à 2014) à 1,3 % (de 2019 à 2021). En comparaison, le taux de croissance du nombre d’IP est resté stable pendant les mêmes périodes (9,8 % et 9,6 %). Le recours aux IP peut réduire la pression exercée sur les systèmes de santé et améliorer l’accès aux soins de première ligne, particulièrement dans les régions rurales et éloignées. 
 


Entre 2020 et 2021, le nombre d’infirmières autorisées (IA) et d’infirmières auxiliaires autorisées (IAA) œuvrant dans les soins directs aux patients — en soins de longue durée et dans les organismes de soins communautaires, respectivement — a diminué. Il a toutefois augmenté dans les milieux comme les agences privées de soins infirmiers, les bureaux de la santé au travail et les emplois autonomes. Il y avait près de 500 IA en moins dans les soins directs aux patients en soins de longue durée (baisse de 2,2 %) et plus de 100 IAA en moins dans les soins directs au sein d’organismes de soins communautaires (baisse de 0,8 %). Durant la même période, il y a eu une augmentation de 1 251 IA (hausse de 6,5 %) et de 667 IAA (hausse de 8,2 %) travaillant dans les soins directs aux patients, notamment au sein d’agences privées de soins infirmiers et de bureaux de la santé au travail, ou dans le cadre d’un emploi autonome.

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð

1.
Retour à la référence 1 dans le text
Adaptation de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, 20 juillet 2022. La mention de ce produit ne signifie pas nécessairement que Statistique Canada approuve le présent rapport.

Données détaillées de 2021 sur les travailleurs de la santé

Données détaillées de 2021 sur les travailleurs de la santé ggagnon

Le 17 novembre 2022 — Examinez de plus près les données de 2021 sur certains professionnels, y compris le personnel infirmier et les médecins, à l’aide d’un outil interactif, de tableaux de données et de notes méthodologiques détaillées.

Statistiques éclair

Cet outil interactif est idéal pour les responsables de la planification de la main-d’œuvre, les gestionnaires de services de santé et les analystes qui veulent créer facilement des infographies personnalisées. Explorez et comparez des mesures clés sur l’effectif (les professionnels détenant un permis d’exercice), la main-d’œuvre (les travailleurs qui occupent un emploi dans leur profession), les soins directs et les entrées et sorties, ainsi que les tendances provinciales et territoriales chez les médecins, les membres du personnel infirmier, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les pharmaciens du Canada. Cet outil comprend aussi de nouveaux tableaux de données interactifs incluant des indicateurs de dotation en personnel hospitalier, y compris le taux d’heures supplémentaires et les équivalents temps plein dans les hôpitaux, de même que les tendances de migration des médecins et des membres du personnel infirmier récemment diplômés.

Tableaux de données

Ces tableaux sont destinés aux analystes, chercheurs et autres personnes qui souhaitent explorer et analyser les données agrégées. Ils permettent d’accéder à 10 années de données sur l’effectif, la main-d’œuvre, l’emploi, la formation et les tendances démographiques chez les membres du personnel infirmier, les ergothérapeutes, les physiothérapeutes et les pharmaciens du Canada. Les données sur l’effectif et la répartition des médecins sont non seulement disponibles pour la période récente, mais aussi pour une plage historique de 52 ans. En ce qui concerne la rémunération des médecins et l’utilisation de leurs services, des données sont disponibles pour la période récente et pour les 26 dernières années.

Notes méthodologiques

Ces notes sont destinées à tous les utilisateurs des données. Elles résument les sources, les définitions, les avantages et les limites des données disponibles.

Données de 2021 sur les travailleurs de la santé

Les documents à télécharger ci-dessous comprennent les données de 2021 sur les travailleurs de la santé qui ont servi à formuler les principaux résultats du rapport de cette année. Pour obtenir les toutes dernières données sur l’effectif des professions sélectionnées ainsi que le rapport, reportez-vous à la rubrique État de la main-d’œuvre de la santé au Canada, 2022 ci-dessous.  

Ressources en vedette

État de la main-d’œuvre de la santé au Canada, 2022 — rapport et données à jour

Utilisez les liens ci-dessous pour accéder aux dernières données de certaines professions de la santé et au rapport de 2022.

Ressource connexe

Regard sur l’effectif de travailleurs de la santé au Canada

Regard sur l’effectif de travailleurs de la santé au Canada ggagnon

Le 17 novembre 2022 — En 2021, les effectifs globaux (le nombre de professionnels détenant un permis d’exercice) de médecins, de membres du personnel infirmier réglementé et de pharmaciens ont crû respectivement de 2,0 %, 2,4 % et 3,6 % par rapport à 2020. Les changements varient selon la profession et la spécialité. Chez le personnel infirmier, la hausse la plus marquée touche les infirmières praticiennes (IP), qui présentent une croissance de 10,7 % par rapport à l’année précédente. L’effectif de médecins n’a quant à lui pas augmenté aussi rapidement, avec une hausse de seulement 2 % par rapport à l’année précédente. Dans ce groupe de professionnels, les médecins de famille affichent la croissance la plus faible, soit de moins de la moitié de celle de leurs collègues spécialistes.

Sur 10 ans, la variation annuelle de l’effectif global fluctue aussi selon la profession. Par exemple, l’effectif de médecins de famille a augmenté chacune des 10 dernières années, mais cette croissance a ralenti récemment (3,4 % de 2012 à 2014, contre 1,3 % de 2019 à 2021). Cependant, le taux de croissance annuel moyen des IP est demeuré stable au cours de la même période (9,8 % et 9,6 % respectivement).

Taux de croissance annuel de l’effectif de certains professionnels de la santé au cours des 3 dernières années au Canada

Dispensateurs de soins Croissance annuelle (%) 2019 Croissance annuelle (%) 2020 Croissance annuelle (%) 2021 Effectif (nombre) 2019 Effectif (nombre) 2020 Effectif (nombre) 2021
²Ñé»å±ð³¦¾±²Ô²õ 1,8 0,9 2,0 91 372 92 173 93 998
-²Ñé»å±ð³¦¾±²Ô²õ de famille 1,5 1,4 1,2 46 131 46 797 47 337
-³§±è鳦¾±²¹±ô¾±²õ³Ù±ð²õ 2,1 0,3 2,8 45 241 45 376 46 661
Personnel infirmier réglementé 1,9 1,9 2,4 439 996 448 334 459 005
-IP 8,1 8,5 10,7 6 160 6 683 7 400
-IA 1,1 1,4 2,5 300 680 304 807 312 382
-IPA 0,4 1,1 3,6 6 050 6 115 6 337
-IAA 3,6 2,9 1,6 127 106 130 729 132 886
·¡°ù²µ´Ç³Ù³óé°ù²¹±è±ð³Ü³Ù±ð²õ 3,6 2,1 3,9 18 906 19 312 20 067
±Ê³ó²â²õ¾±´Ç³Ù³óé°ù²¹±è±ð³Ü³Ù±ð²õ 2,6 2,9 3,8 25 294 26 019 27 004
Pharmaciens 2,0 0,8 3,6 43 744 44 094 45 679

Remarques 

IP : infirmières praticiennes; IA : infirmières autorisées; IPA : infirmières psychiatriques autorisées; IAA : infirmières auxiliaires autorisées.

Les IPA sont réglementées seulement dans les 4 provinces de l’Ouest et au Yukon.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la collecte et la comparabilité des données, ainsi que des remarques propres à chaque province ou territoire, veuillez consulter les notes méthodologiques relatives à chaque profession sur le site Web de l’ICIS.

Sources

Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé. 

Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé, données brutes fournies par iMD (© 2022 iMD Health Global Corp.).
 

Les mesures de l’effectif global donnent le nombre total de travailleurs de la santé détenant un permis d’exercice et disponibles pour travailler dans une profession de la santé, mais seulement une partie de cette main-d’œuvre fournit des soins directs aux patients. Les données sur l’effectif global donnent une idée générale de la capacité de la main-d’œuvre. Toutefois, un examen plus approfondi des données sur les travailleurs qui prodiguent des soins directs donne une idée plus précise du nombre actuel de travailleurs dans les différents secteurs de soins. Malgré la croissance de l’effectif global en 2021, le nombre de travailleurs de la santé offrant des soins directs aux patients a baissé dans certains secteurs. Il y avait près de 500 IA en moins dans les soins directs aux patients en soins de longue durée (baisse de 2,2 %) et plus de 100 IAA en moins dans les soins directs au sein d’organismes de soins communautaires (baisse de 0,8 %). Au cours de la même période, le nombre de membres du personnel infirmier prodiguant des soins directs aux patients a augmenté dans d’autres secteurs : en effet, il y a eu une augmentation de 1 251 IA (hausse de 6,5 %) et de 667 IAA (hausse de 8,2 %) œuvrant dans les soins directs aux patients dans d’autres milieux comme les agences privées de soins infirmiers et les bureaux de la santé au travail, ou encore dans le cadre d’un travail autonome.

Variation en pourcentage du nombre de membres du personnel infirmier réglementé offrant des soins directs selon le lieu de travail, 2020 à 2021

Milieu de soins IP IA IAA Total
Organisme de soins communautaires  
2020 2 166 36 783 16 540 55 489
2021 2 419 38 168 16 413 57 000
Variation en pourcentage 11,7 % 3,8 % -0,8 % 2,7 %
±áô±è¾±³Ù²¹±ô  
2020 2 126 169 044 51 301 222 471
2021 2 307 171 416 52 338 226 061
Variation en pourcentage 8,5 % 1,4 % 2,0 % 1,6 %
Centre de soins infirmiers/SLD  
2020 201 22 261 34 343 56 805
2021 238 21 776 34 601 56 615
Variation en pourcentage 18,4 % -2,2 % 0,8 % -0,3 %
Autres milieux  
2020 1 296 19 197 8 143 28 636
2021 1 465 20 448 8 810 30 723
Variation en pourcentage 13,0 % 6,5 % 8,2 % 7,3 %

Remarques

IP : infirmières praticiennes; IA : infirmières autorisées; IAA : infirmières auxiliaires autorisées; SLD : soins de longue durée.

Sont exclues de cette analyse les autorités compétentes pour lesquelles les données sur le milieu de travail ne sont pas disponibles.

Les données sur les infirmières psychiatriques autorisées (IPA) ne sont pas présentées en raison de problèmes de qualité des données relatives au lieu de travail.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la collecte et la comparabilité des données, ainsi que des remarques propres à chaque province ou territoire, veuillez consulter les notes méthodologiques relatives à chaque profession sur le site Web de l’ICIS.

Source

Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.

Répartition et migration entre les provinces et territoires

De nombreux facteurs influent sur le lieu de travail des professionnels de la santé au Canada, entre autres leur lieu de formation. Les médecins ont tendance à demeurer dans la province où ils ont obtenu leur diplôme s’il s’agit d’une grande province. En 2021, environ 80 % des nouveaux diplômésNote de bas de pagei du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique sont restés dans leur province de formation, tandis que seulement 49 % des diplômés de Terre-Neuve-et-Labrador y sont demeurés. Les infirmières nouvellement diplôméesNote de bas de pagei, quant à elles, sont plus susceptibles de rester dans leur province de formation, peu importe sa taille. En 2021, 93,6 % des IA nouvellement diplômées et 96,6 % des IAA nouvellement diplômées se sont inscrites dans la province où elles ont reçu leur diplôme, indépendamment de la taille de celle-ci.

Dans les régions rurales et éloignées du Canada, divers facteurs influent sur le lieu d’exercice. Le nombre de médecins par habitant est moindre dans ces régions, qui doivent compter sur des médecins itinérants (des médecins de l’extérieur embauchés pour une courte durée) afin de soigner leur population. Par exemple, en 2020-2021, comme les années précédentes, environ la moitié des médecins de famille travaillaient en itinérance (18 sur 43) au Nunavut. Les IP peuvent aider à combler le manque de médecins et jouent un rôle important dans le modèle de prestation des soins de santé de première ligne¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. En raison de leur formation supplémentaire, elles peuvent exécuter de façon autonome des activités comme diagnostiquer des maladies et demander des examens¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð2; ce champ d’exercice élargi peut réduire la pression sur les systèmes de santé et améliorer l’accès aux soins de première ligne grâce à la collaboration avec les autres dispensateurs de soins¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. Dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, on comptait 72 IP par 100 000 habitants, et au Yukon, 51 IP par 100 000 habitants. Les territoires et Terre-Neuve-et-Labrador affichent aussi les ratios IP-médecins de famille les plus élevés au pays. De plus amples analyses de la situation dans les régions rurales et éloignées des autres provinces permettront de brosser un portrait plus exact de la situation à l’échelle pancanadienne. 

Nombre d’infirmières praticiennes et de médecins de famille par 100 000 habitants, et ratios IP-MF, 2021

 

Autorité compétente IP par 100 000 habitants MF par 100 000 habitants Ratio IP-MF
T.-N.-L. 39,38 133,51 0,295
ÃŽ.-±Ê.-É. 28,16 109,50 0,257
±·.-É. 22,98 138,50 0,166
N.-B. 19,26 139,76 0,138
Qc 10,91 131,72 0,083
Ont. 24,61 116,15 0,212
Sask. 20,34 105,78 0,192
Alb. 13,48 122,06 0,110
C.-B. 12,06 136,50 0,088
YN 51,18 165,17 0,310
T. N.-O./Nun. 71,84 100,11 0,718
Canada 18,24 123,77 0,142

Remarques

IP : infirmières praticiennes; MF : médecins de famille.

Pour l’Île-du-Prince-Édouard, les données sont de 2020.

Le nombre d’IP au Manitoba n’est pas disponible.

Les données des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut ont été combinées.

Sources

Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé.

Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé, données brutes fournies par iMD (© 2022 iMD Health Global Corp.).

Statistique Canada. Tableau spécial, d’après les . 2022.

Ressources connexes

Note de bas de page

i.
Retour à la note de bas de page i dans le texte
Dans le cas des médecins, les nouveaux diplômés ont obtenu leur doctorat en médecine au Canada entre 2015 et 2019. Dans le cas du personnel infirmier, les nouveaux diplômés ont obtenu leur diplôme d’un programme canadien de soins infirmiers entre 2017 et 2021.

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ðs

1.
Retour à la référence 1 dans le texte
Association des infirmières et infirmiers du Canada. . Consulté le 30 août 2022.
2.
Retour à la référence 2 dans le texte
Institut canadien d’information sur la santé. Champs d’exercice des infirmières praticiennes au Canada, 2020. Consulté le 3 décembre 2020.

Aperçu des paiements versés aux médecins et des coûts par service

Aperçu des paiements versés aux médecins et des coûts par service cyin_master

Total des paiements

Le 17 novembre 2022 — Les mesures de santé publique mises en place par les gouvernements au Canada en réponse à la pandémie ont d’abord engendré une diminution des interactions entre médecins et patients¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 1. Pour la toute première fois depuis que les données sont consignées, le total des paiements cliniques a baissé en 2020-2021; il a reculé d’environ 2 % pour atteindre 28,9 milliards de dollars. Le nombre de services fournis par les médecins a également diminué de 7,9 % de 2019-2020 à 2020-2021. Par rapport à l’année précédente, les médecins de famille ont fourni 7,1 % moins de services en 2020-2021, et les spécialistes, 8,9 % moins.

Total des paiements cliniques versés aux médecins, 1999-2000 à 2020-2021

Texte de remplacement pour le graphique

Exercice financierTotal des paiements cliniques bruts
(en milliards de dollars)
Paiements cliniques à l’acte
(en milliards de dollars)
&²Ô²ú²õ±è;1999–2000 9,7 $ 8,6 $
&²Ô²ú²õ±è;2000–2001 10,2 $ 8,9 $
&²Ô²ú²õ±è;2001–2002 11,0 $ 9,2 $
&²Ô²ú²õ±è;2002–2003 11,6 $ 9,6 $
&²Ô²ú²õ±è;2003–2004 12,4 $ 10,0 $
&²Ô²ú²õ±è;2004–2005 13,0 $ 10,4 $
&²Ô²ú²õ±è;2005–2006 14,1 $ 11,1 $
&²Ô²ú²õ±è;2006–2007 14,9 $ 11,6 $
&²Ô²ú²õ±è;2007–2008 16,3 $ 12,2 $
&²Ô²ú²õ±è;2008–2009 17,9 $ 12,9 $
&²Ô²ú²õ±è;2009–2010 19,3 $ 14,0 $
&²Ô²ú²õ±è;2010–2011 20,5 $ 14,7 $
&²Ô²ú²õ±è;2011–2012 22,0 $ 15,7 $
&²Ô²ú²õ±è;2012–2013 22,8 $ 16,1 $
&²Ô²ú²õ±è;2013–2014 24,1 $ 17,1 $
&²Ô²ú²õ±è;2014–2015 24,9 $ 17,8 $
&²Ô²ú²õ±è;2015–2016 25,7 $ 18,5 $
&²Ô²ú²õ±è;2016–2017 26,4 $ 19,2 $
&²Ô²ú²õ±è;2017–2018 27,4 $ 19,9 $
&²Ô²ú²õ±è;2018–2019 28,2 $ 20,5 $
&²Ô²ú²õ±è;2019–2020 29,5 $ 21,2 $
&²Ô²ú²õ±è;2020–2021 28,9 $ 20,3 $

RA : rémunération à l’acte.

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Paiements moyens

En 2021, les paiements cliniques bruts moyens (343 500 $ à l’échelle pancanadienne en 2021) ont diminué dans la plupart des provinces et territoires par rapport à l’année précédente (3,4 % à l’échelle pancanadienne). Toutefois, ils sont demeurés généralement plus élevés que 5 ans auparavant. De 2016-2017 à 2020-2021, les paiements moyens ont augmenté de 3 % à 12 % dans les provinces de l’Atlantique, et de 16 % au Yukon. Ils ont également augmenté au Québec et en Ontario, quoiqu’un peu moins (de 3 % et de 2 % respectivement). Au cours de la même période, les provinces des Prairies et la Colombie-Britannique ont quant à elles enregistré des baisses allant de -1 % à -5 %.

Paiements cliniques moyens versés aux médecins, 2016-2017 et 2020-2021

Texte de remplacement pour le graphique

Autorité compétente2016–20172020–2021
T.-N.-L. 273,899 $ 283,461 $
ÃŽ.-±Ê.-É. 378,280 $ 405,100 $
±·.-É. 265,431 $ 298,543 $
N.-B. 302,132 $ 313,140 $
Qc 328,360 $ 338,538 $
Ont. 346,660 $ 351,992 $
Man. 360,287 $ 349,274 $
Sask. 359,775 $ 351,790 $
Alb. 385,522 $ 367,230 $
C.-B. 289,850 $ 286,413 $
Yn 275,715 $ 320,164 $
Canada 340,989 $ 343,528 $

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Types de paiements

La méthode de remboursement de l’activité clinique des médecins la plus courante au Canada est la rémunération à l’acte (RA). Cependant, d’autres modes de paiement existent, comme le salaire, la vacation, la capitation et d’autres types de contrats. Toutes les méthodes autres que la RA sont appelées « autres modes de paiement » dans le présent rapport.

En 2020-2021, le ratio entre la RA et les autres modes de paiement était de 70 pour 30 (70 % pour la RA; 30 % pour les autres modes de paiement). Ce ratio est stable à l’échelle pancanadienne depuis 10 ans, mais des variations peuvent être observées entre les provinces et territoires. La RA est utilisée pour environ 70 % du total des paiements cliniques, et presque tous les médecins (96 %) reçoivent des paiements faits selon cette méthode. Les autres modes de paiement sont utilisés pour environ 30 % des paiements cliniques totaux, et environ les deux tiers des médecins (64 %) en reçoivent.

Part des paiements versés aux médecins selon le type, 2020-2021

Texte de remplacement pour le graphique

Autorité compétenteAutorité compétentePaiements cliniques à l’actePourcentage de médecins ayant reçu au moins un paiement par un autre mode de paiementPourcentage de médecins ayant reçu au moins un paiement à l’acte
T.-N.-L.36,2 %63,8 %51 %89 %
ÃŽ.-±Ê.-É.40,2 %59,8 %83 %88 %
±·.-É.67,0 %33,0 %97 %56 %
N.-B.35,6 %64,4 %70 %90 %
Qc22,8 %77,2 %89 %99 %
Ont.37,0 % 63,0 %45 %98 %
Man.29,3 %70,7 %71 %91 %
Sask.44,0 %56,0 %49 %62 %
Alb.14,1 %85,9 %26 %83 %
C.-B.19,2 %80,8 %60 %95 %
Yn43,1 %56,9 %57 %99 %
Canada29,5 %70,5 %64 %96 %

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Coûts d’utilisation des services

Les consultations et les visites¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 2 représentent près des trois quarts des services cliniques et des deux tiers des paiements cliniques. Le coût moyen par service était de 73,45 $ en 2020-2021, soit une hausse de 2,9 % par rapport à l’année précédente. De multiples facteurs influent sur ce montant, y compris les changements dans les tarifs de la RA et le volume de services fournis. Par exemple, le volume d’évaluations majeures a diminué de 24 %, et celui des autres évaluations a reculé de 5,9 %. On observe une baisse de 9,4 % du volume de chirurgies majeures, comparativement à une diminution de 20,8 % pour les chirurgies mineures et de 19,9 % pour les services diagnostiques et thérapeutiques. Les fluctuations dans les volumes de services ont modifié la répartition des services selon leur coût, ce qui a contribué à une augmentation générale du coût moyen par service par rapport à l’année précédente.

Le coût moyen par service varie considérablement d’un groupe de spécialistes à l’autre. Il s’établit respectivement à 52,36 $ et 56,02 $ pour la dermatologie et la médecine familiale et à 213,46 $ et 238,50 $ pour la chirurgie thoracique ou cardiovasculaire et la neurochirurgie.

Coût moyen par service selon la spécialité, 2020-2021

Texte de remplacement pour le graphique

Groupe³§±è鳦¾±²¹±ô¾±³ÙéCoût moyen par service
Médecine familialeMédecine familiale56,02 $
³§±è鳦¾±²¹±ô¾±³Ùés médicalesMédecine interne90,02 $
 Cardiologie87,42 $
 ³Ò²¹²õ³Ù°ù´Ç±ð²Ô³Ùé°ù´Ç±ô´Ç²µ¾±±ð112,03 $
 Neurologie115,44 $
 Psychiatrie110,31 $
 ±Êé»å¾±²¹³Ù°ù¾±±ð88,65 $
 Dermatologie52,36 $
 Physiatrie97,26 $
 ´¡²Ô±ð²õ³Ù³óé²õ¾±±ð190,58 $
³§±è鳦¾±²¹±ô¾±³Ùés chirurgicalesChirurgie générale134,78 $
 Chirurgie thoracique/cardiovasculaire213,46 $
 Urologie85,69 $
 Chirurgie orthopédique126,81 $
 Chirurgie plastique119,78 $
 Neurochirurgie238,50 $
 Ophtalmologie66,91 $
 Oto-rhino-laryngologie69,92 $
 Obstetrics/gynecology90,40 $
Ensemble des médecinsSans objet73,45 $

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Ressources connexes

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ðs

L’expérience des dispensateurs de soins durant la pandémie de COVID-19

L’expérience des dispensateurs de soins durant la pandémie de COVID-19 cyin_master

Le 17 novembre 2022 — Depuis le début de la pandémie, on observe une tendance à la hausse du nombre d’employés de la santé effectuant des heures supplémentaires (payées et non payées). Le sommet a été atteint en avril 2022. Les taux d’heures supplémentaires travaillées par la main-d’œuvre sont un moyen de mesurer la charge de travail du personnel et donnent une idée générale de la capacité globale des systèmes de santé.

Nombre d’employés de la santé (en milliers) qui ont effectué des heures supplémentaires au Canada, mars 2019 à avril 2022

 
Date Nombre d’employés de la santé qui ont effectué des heures supplémentaires (en milliers)
Avril 2019 209,9
Mai 2019 195,7
Juin 2019 197,5
Juillet 2019 185,5
´¡´Çû³Ù&²Ô²ú²õ±è;2019 197,3
Septembre 2019 216,6
Octobre 2019 215,3
Novembre 2019 216,8
¶Ù鳦±ð³¾²ú°ù±ð&²Ô²ú²õ±è;2019 203,5
Janvier 2020 207,8
¹óé±¹°ù¾±±ð°ù&²Ô²ú²õ±è;2020 206,6
Mars 2020 199,9
Avril 2020 193,7
Mai 2020 184,0
Juin 2020 204,4
Juillet 2020 199,1
´¡´Çû³Ù&²Ô²ú²õ±è;2020 204,2
Septembre 2020 203,4
Octobre 2020 214,0
Novembre 2020 235,8
¶Ù鳦±ð³¾²ú°ù±ð&²Ô²ú²õ±è;2020 231,9
Janvier 2021 234,2
¹óé±¹°ù¾±±ð°ù&²Ô²ú²õ±è;2021 243,9
Mars 2021 237,3
Avril 2021 231,7
Mai 2021 232,4
Juin 2021 243,5
Juillet 2021 221,7
´¡´Çû³Ù&²Ô²ú²õ±è;2021 210,7
Septembre 2021 245,9
Octobre 2021 254,6
Novembre 2021 254,3
¶Ù鳦±ð³¾²ú°ù±ð&²Ô²ú²õ±è;2021 230,2
Janvier 2022 236,0
¹óé±¹°ù¾±±ð°ù&²Ô²ú²õ±è;2022 233,4
Mars 2022 238,7
Avril 2022 266,9

Remarques
Exclut les territoires.
Inclut les employés qui ont effectué des heures supplémentaires payées et non payées.
Les heures supplémentaires payées comprennent toute heure travaillée durant la semaine de référence en plus des heures payées normales ou prévues à l’horaire en échange d’une majoration de la paie ou d’une autre forme de rémunération (p. ex. des congés).
Les heures supplémentaires non payées comprennent les heures directement consacrées au travail ou consacrées à des activités relatives au travail en plus des heures payées prévues à l’horaire pour lesquelles la personne n’a reçu aucune rémunération.

Source
Statistique Canada. . Consulté le 20 juillet 2022.

En 2021, plus d’un employé sur 5 (236 000) a effectué des heures supplémentaires dans le secteur de la santé. Les moyennes s’élèvent à 8,2 heures supplémentaires payées et 5,8 heures supplémentaires non payées par semaine¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. Le nombre moyen d’heures supplémentaires travaillées par les employés de la santé a atteint un sommet en plus d’une décennie¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð1. Les ambulanciers paramédicaux, suivis des omnipraticiens et médecins de famille salariés et des inhalothérapeutes, ont affiché certains des taux les plus élevés de travailleurs ayant effectué des heures supplémentaires en 2021. Les médecins salariés inclus dans l’enquête sont plus susceptibles de travailler dans des milieux comme les services d’urgence hospitaliers que dans des cliniques privées. 

Pourcentage d’employés ayant effectué des heures supplémentaires dans certaines professions de la santé, 2021

 
Profession de la santé Pourcentage d’employés ayant effectué des heures supplémentaires
IA, IPA 27 %
²Ñé»å±ð³¦¾±²Ô²õ spécialistes 26 %
Omnipraticiens, MF 37 %
Pharmaciens 30 %
TLM 26 %
Inhalothérapeutes, perfusionnistes cliniques, technologues cardiopulmonaires 31 %
IAA 21 %
Ambulanciers paramédicaux 45 %
Aides-infirmiers* 14 %

Remarques
* Les aides-infirmiers incluent les aides-soignants et les préposés aux bénéficiaires.
IA : infirmières autorisées; IPA : infirmières psychiatriques autorisées; OP : omnipraticiens; MF : médecins de famille; TLM : technologistes de laboratoire médical; IAA : infirmières auxiliaires autorisées.
Les ambulanciers paramédicaux incluent les travailleurs qui prodiguent des soins préhospitaliers d’urgence aux personnes blessées ou malades, et les transportent à l’hôpital ou à tout autre établissement médical afin qu’elles y reçoivent d’autres soins médicaux.
Les médecins incluent les médecins salariés et ceux rémunérés à l’acte.
Inclut les employés qui ont effectué des heures supplémentaires payées et non payées.
Les heures supplémentaires payées comprennent toute heure travaillée durant la semaine de référence en plus des heures payées normales ou prévues à l’horaire en échange d’une majoration de la paie ou d’une autre forme de rémunération (p. ex. des congés).
Les heures supplémentaires non payées comprennent les heures directement consacrées au travail ou consacrées à des activités relatives au travail en plus des heures payées prévues à l’horaire pour lesquelles la personne n’a reçu aucune rémunération.
Exclut les territoires.

Source
Adaptation de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, 20 juillet 2022. La mention de ce produit ne signifie pas nécessairement que Statistique Canada approuve le présent rapport.

Taux d’heures supplémentaires dans les hôpitaux

En 2020-2021, le personnel de la santé dans les hôpitaux a effectué plus d’heures supplémentaires que les années précédentes. Plus de 18 millions d’heures supplémentaires ont été enregistrées dans les hôpitaux canadiens en 2020-2021, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. Ces heures supplémentaires se traduisent à elles seules en 9 000 équivalents temps plein (ETP). Plus de la moitié des heures supplémentaires travaillées en milieu hospitalier en 2020-2021 ont servi à fournir des services infirmiers aux patients hospitalisés. Pour ce faire, les infirmières et une foule d’autres membres du personnel ont cumulé 9 771 633 heures supplémentaires (l’équivalent de 5 011 ETP). 

En réponse à la pandémie de COVID-19, de nombreuses initiatives d’intensification des capacités ont été instaurées pour gérer les exigences relatives aux heures supplémentaires de la main-d’œuvre de la santé. Au début de la pandémie, bon nombre d’interventions et de chirurgies non urgentes ont été reportées afin de permettre aux hôpitaux de fournir les soins aux personnes atteintes de la COVID-19¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð2. Parmi les autres initiatives d’intensification des capacités figurent les appels lancés aux travailleurs de la santé retraités ou non actifs afin qu’ils réintègrent temporairement la main-d’œuvre, la réduction ou le retrait des exigences d’isolement pour les employés asymptomatiques, et la réaffectation de certains travailleurs de la santé pour maintenir le niveau de dotation en personnel dans les hôpitaux¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð2. D’après les données, les hôpitaux semblent avoir eu davantage recours aux agences privées pour pallier les pénuries d’effectifs qu’au cours des années précédentes. En effet, en 2020-2021, les travailleurs de la santé ont cumulé 3,7 millions d’heures, soit une hausse de 5,5 % par rapport à l’année précédente. 

Part des heures supplémentaires par domaine de services hospitaliers, provinces et territoires pour lesquels des données sont disponibles, 2020-2021

 
Domaine de services hospitaliers Part des heures supplémentaires
Services infirmiers aux patients hospitalisés 53,8 %
Services de soins ambulatoires 16,2 %
Services administratifs et de soutien 14,0 %
Services diagnostiques et thérapeutiques 11,8 %
Services de santé communautaires 3,4 %
Recherche, formation et autres services 0,8 %

Remarques
Les données sont disponibles pour l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception du Québec et du Nunavut.
Elles représentent l’activité hospitalière du personnel de gestion et de soutien opérationnel et du personnel producteur d’unités telle qu’elle est déclarée par les ministères de la Santé à la Base de données canadienne SIG (BDCS). Elles excluent le personnel médical.
Les données concernant les unités offrant des services de soins infirmiers aux patients hospitalisés rendent compte de l’activité de l’ensemble du personnel de gestion et de soutien opérationnel et du personnel producteur d’unités, et non pas seulement du personnel infirmier.
Les données sur les dépenses d’unités faisant partie de services de santé communautaires ne représentent que les montants déclarés dans les établissements hospitaliers et les allocations des services partagés et centralisés applicables. Ces unités peuvent inclure des services de gestion de cas, des cliniques sans rendez-vous, des services de dépistage et de surveillance des maladies chroniques, et des cliniques de santé mentale en milieu communautaire. Les services de santé communautaires sont fournis et déclarés différemment d’une autorité compétente à l’autre. Ils peuvent par ailleurs être déclarés dans des établissements autres que des hôpitaux.
Les variables et concepts utilisés pour recueillir des données dans la BDCS reposent sur les Normes sur les systèmes d’information de gestion dans les organismes de santé du Canada (Normes SIG pour 2019, 2016, 2013, 2011 et 2009, et Guide SIG pour 2006 et 2004).
Afin d’en savoir plus sur la BDCS et les Normes SIG, y compris sur les définitions, consultez le Guide de l’utilisateur de la BDCS sur le site Web de l’ICIS (icis.ca).

Source
Base de données canadienne SIG, 2020-2021, Institut canadien d’information sur la santé.

¸éé±è±ð°ù³¦³Ü²õ²õ¾±´Ç²Ô²õ sur les capacités

Les heures supplémentaires des travailleurs de la santé ont été reliées à une diminution de leur bien-être physique et mental, ce qui peut avoir des conséquences à long terme sur leur santé et sur la prestation des services¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð3. Une enquête récemment menée par Statistique Canada sur les expériences des travailleurs de la santé durant la pandémie de COVID-19¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð4 a démontré qu’environ 9 infirmières sur 10 (92,0 %) se disaient plus stressées au travail qu’avant la pandémie. D’autres professionnels ont aussi noté une augmentation du stress, y compris les médecins (83,7 %), les préposés aux services de soutien à la personne ou aides-soignants (83,0 %), et d’autres travailleurs de la santé (83,0 %).

Parmi les infirmières qui n’envisageaient pas encore la retraite, près de une sur 4 (24,4 %) a indiqué vouloir quitter son emploi ou changer d’emploi dans les 3 prochaines années¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð4. Les données sur les postes vacants au Canada révèlent qu’au quatrième trimestre de 2021 (octobre à décembre), le nombre de postes vacants dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a atteint un record absolu de 126 000, soit près du double du nombre observé 2 ans auparavant (64 000)¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð5. C’est dans les hôpitaux, les établissements de soins infirmiers et les établissements de soins en hébergement que le nombre de postes vacants a le plus augmenté durant cette période comparativement à d’autres sous-secteurs.

 
Décrire le personnel infirmier comme résilient ne règle rien. La résilience nous oblige à endurer les pénuries de personnel, à retourner travailler après un décès dans la salle d’attente, à rester en fonction plus de 12 heures lorsque la relève n’arrive pas. Nous ne voulons pas être résilientes. Nous voulons des effectifs adéquats, des soins sûrs aux patients et un environnement de travail sécuritaire. La situation dans les services d’urgence nous empêche de prendre soin des patients et des familles comme nous le voudrions et comme ils le mériteraient.— Claire Marshall-Catlin, infirmière en soins d’urgence, Vancouver

Préposés aux services de soutien à la personne

Les préposés aux services de soutien à la personne, aussi appelés aides-soignants ou dispensateurs de soins personnels, jouent un rôle crucial dans le secteur des soins de longue durée (SLD) en aidant les résidents à effectuer les activités de la vie quotidienne et à maintenir leur santé physique et mentale. Ces personnes ont donc apporté une contribution essentielle lors des premières vagues de la pandémie, lorsque les établissements de SLD ont eu de la difficulté à maintenir les soins qu’ils offrent à l’une des populations les plus vulnérables du Canada.

La récente enquête sur les expériences des travailleurs de la santé durant la pandémie de COVID-19¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð6 a révélé qu’environ 2 préposés aux services de soutien à la personne sur 5 (41,5 %) ont déclaré se sentir plus stressés qu’avant la pandémie. De plus, 82,5 % ont indiqué avoir vécu durant la pandémie des problèmes interpersonnels, financiers ou de santé, par exemple avoir eu du mal à conjuguer leur travail avec leurs responsabilités d’aidants naturels, leurs obligations financières et leur détresse émotionnelle. Parmi ceux qui souhaitent quitter leur emploi ou changer d’emploi au cours des 3 prochaines années, 37,7 % ont nommé le stress ou l’épuisement professionnel comme raison principale.

Au cours des mois et des années à venir, les systèmes de santé canadiens passeront en mode « redémarrage ». Les planificateurs intensifient donc les activités de recrutement et les efforts de rétention afin de garantir un effectif adéquat et sain de travailleurs de la santé.

Ressources connexes

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ðs

1.
Retour à la référence 1 dans le texte
Statistique Canada. Enquête sur la population active, 20 juillet 2022. Reproduite et distribuée telle quelle avec la permission de Statistique Canada.
2.
Retour à la référence 2 dans le texte
Institut canadien d’information sur la santé. Fichier des interventions liées à la COVID-19 au Canada. Consulté le 28 juillet 2022.
3.
Retour à la référence 3 dans le texte
Wong K, Chan A, Ngan SC. . International Journal of Environmental Research and Public Health. 2019.
4.
Retour à la référence 4 dans le texte
Statistique Canada. . Consulté le 21 juillet 2022.
5.
Retour à la référence 5 dans le texte
Statistique Canada. . Consulté le 20 juillet 2022.
6.
Retour à la référence 6 dans le texte
Statistique Canada. Tableau spécial, d’après . 2022.

Des changements dans la main-d’œuvre pour combler les nouveaux besoins des systèmes de santé

Des changements dans la main-d’œuvre pour combler les nouveaux besoins des systèmes de santé cyin_master

Le 17 novembre 2022 — Au début de la pandémie de COVID-19, les systèmes de santé se sont rapidement adaptés pour répondre aux besoins nouveaux et urgents de la population. La surveillance et la gestion de la main-d’œuvre de la santé se sont avérées essentielles pour composer avec cette pression sans précédent sur nos systèmes de santé. Au Canada, la main-d’œuvre de la santé demeurera une priorité, car les systèmes de soins devront s’attaquer à la liste croissante d’interventions non urgentes reportées.

Je crois que nous devons favoriser une culture et des relations saines au travail, et nous montrer souples en essayant de nouveaux modèles de soins ou en trouvant des solutions uniques et créatives à nos problèmes. Il ne faut pas craindre l’audace. Nous devons aussi nous assurer de disposer de données adéquates. Parce que le Canada est si morcelé et diversifié, il est parfois difficile d’accéder à des données comparables. Les gens qui relèvent le défi de fournir ces données en établissant des normes nous aident à nous améliorer. — Dr Christian Finley, chirurgien thoracique; expert en chef au Partenariat canadien contre le cancer; responsable du dépistage du cancer du poumon en Ontario

¸éé±è±ð°ù³¦³Ü²õ²õ¾±´Ç²Ô²õ

Changements dans les services offerts par les médecins

Les tendances dans l’utilisation des services des médecins peuvent donner une idée des répercussions de la COVID-19 sur nos systèmes de santé. Le volume de services dispensés a baissé de 7,9 % de 2019-2020 à 2020-2021. À titre de comparaison, il avait augmenté de 1,2 % de 2018-2019 à 2019-2020. La baisse la plus importante est survenue entre avril et juin 2020, pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 : 26 % moins de services ont été fournis que durant la même période l’année précédente.

Bien que l’adaptation aux soins virtuels¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 1 pendant la pandémie ait été rapide, l’incidence sur la prestation des services offerts par les médecins et la capacité de ces derniers à adopter ce mode de prestation ont varié d’un groupe de spécialistes à l’autre. En 2020-2021, les volumes de services de médecine familiale et de psychiatrie fournis ont respectivement baissé de 7 % et de 2 %, tandis que les volumes de services de chirurgie orthopédique et d’ophtalmologie ont quant à eux diminué de 11 % et de 12 %. Une transition vers les soins virtuels a été constatée, mais d’autres travaux devront être entrepris pour mesurer les préférences des patients et des dispensateurs, ainsi que la qualité et l’efficacité des soins.

La comparaison avec les données trimestrielles de l’année précédente indique une chute initiale du volume de services offerts par les médecins suivie d’une remontée stable au cours du reste de l’année. En général, le volume de services est pratiquement revenu à son niveau prépandémique au quatrième trimestre (janvier à mars) de 2020-2021. Les médecins de famille ont fourni 21 % moins de services durant le premier trimestre, mais cette baisse est revenue à seulement 1 % au cours du quatrième trimestre. La reprise des activités s’est passée différemment selon les spécialités : par rapport à l’année précédente, les services ont diminué de 10 % en psychiatrie au cours du premier trimestre, mais augmenté de 5 % au cours du quatrième; les ophtalmologues ont quant à eux fourni 48 % moins de services pendant le premier trimestre, mais 13 % plus de services au quatrième trimestre.

Ces tendances pourraient avoir un effet sur la reprise dans les systèmes de santé. Le dernier rapport de l’ICIS sur les temps d’attente pour les interventions prioritaires¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 2 démontre que même si le nombre de chirurgies exécutées a diminué en 2021, les Canadiens ont attendu plus longtemps qu’en 2019. Le changement marqué dans le volume de services d’orthopédie fournis (-39 % au premier trimestre et 6,1 % au quatrième) nécessite une surveillance, parce qu’il pourrait avoir des répercussions sur les temps d’attente pour des interventions comme les arthroplasties de la hanche et du genou. Dans le même ordre d’idée, il sera important d’évaluer si la diminution dans le volume de services en pédiatrie (-25 % au premier trimestre et -5,5 % au quatrième) aura des conséquences sur les résultats pour les jeunes patients.

Pourcentage de variation dans le volume de services fournis par les médecins, selon la spécialité et le trimestre, 2020-2021

Ce graphique est decrit ci-dessous
Texte de remplacement pour le graphique
³§±è鳦¾±²¹±ô¾±³Ùé T1 T2 T3 T4
 Médecine familiale  -20,6  -3,8  -2,7  -1,2
 Psychiatrie  -9,6  -3,1  -0,2  5,4
 ±Êé»å¾±²¹³Ù°ù¾±±ð  -25,5  -6,7  -8,2  -5,5
&²Ô²ú²õ±è;°¿°ù³Ù³ó´Ç±èé»å¾±±ð  -38,9  -5,7  -3,6  6,1
 Ophtalmologie  -48,1  -4,1  -5,8  14,0
 Ensemble des médecins  -25,8  -4,5  -3,0  2,2

Source
Base de données nationale sur les médecins, Institut canadien d’information sur la santé.

Adaptation des systèmes de santé

Efforts de recrutement et de rétention

Depuis le début de la pandémie, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont annoncé des initiatives de financement de plusieurs millions de dollars pour recruter des travailleurs de la santé et les garder en poste. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail pour les travailleurs de la santé actuels et à créer des occasions d’intégration des étudiants, des nouveaux diplômés et des travailleurs formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù. Elles ont ainsi pour objectif d’assurer un effectif suffisant — à court et à long terme — pour répondre aux besoins des systèmes de santé. Le gouvernement fédéral a par exemple créé et financé un programme de formation accélérée gratuite pour 4 000 préposés aux services de soutien à la personne, financé des améliorations à la formation du personnel et soutenu la bonification des mesures de prévention des infections en soins de longue durée¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 3.

À l’échelle provinciale ou territoriale, bon nombre de gouvernements ont offert aux travailleurs du secteur de la santé des primes en argent, des hausses du salaire horaire ou la rémunération des congés de maladie, et des services de garde d’enfantReference 3. De nombreux organismes de réglementation ont aussi appelé les dispensateurs de soins de santé retraités ou non actifs à réintégrer temporairement la main-d’œuvre afin de contribuer à la lutte contre la COVID-19. Parmi d’autres, ces stratégies de recrutement et de rétention visent non seulement à offrir des incitatifs financiers aux travailleurs, mais aussi à les aider à maintenir un meilleur équilibre travail-vie personnelle et à optimiser les modèles de soins pour l’avenir.

Augmenter les effectifs de professionnels de la santé formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù

Les professionnels de la santé formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù constituent depuis longtemps une grande proportion de la main-d’œuvre de la santé au Canada. En 2021, environ le quart des médecins (26,2 %) avait été formé dans un autre pays. Les physiothérapeutes et les pharmaciens sont aussi largement formés ailleurs (22 % et 34 % respectivement). À titre de comparaison, les ergothérapeutes et les membres du personnel infirmier réglementé formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù sont moins nombreux (6 % et 9 % respectivement).

La proportion de la main-d’œuvre de la santé formée à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù varie aussi d’une province et d’un territoire à l’autre. Par exemple, les pharmaciens formés dans un autre pays représentaient une vaste proportion des effectifs de l’Ontario et de l’Alberta en 2021 (48 % et 34 % respectivement), mais moins de 6 % de l’effectif dans les provinces de l’Atlantique. Des tendances semblables sont observées dans d’autres professions. Par exemple, l’Ontario et la Colombie-Britannique comptent davantage sur les ergothérapeutes et physiothérapeutes formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù que le Québec et le Nouveau-Brunswick.

Lieu d’obtention du diplôme de certains professionnels de la santé, provinces et territoires pour lesquels des données sont disponibles, 2017 et 2021

This graph is described below
Texte de remplacement pour le graphique
Professionnels de la santé ´¡²Ô²Ôé±ð Lieu d’obtention du diplôme :
Canada
Lieu d’obtention du diplôme :
é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù
·¡°ù²µ´Ç³Ù³óé°ù²¹±è±ð³Ü³Ù±ð²õ 2017 93 % 7 %
  2021 94 % 6 %
Pharmaciens 2017 68 % 32 %
  2021 66 % 34 %
²Ñé»å±ð³¦¾±²Ô²õ 2017 73 % 27 %
  2021 74 % 26 %
±Ê³ó²â²õ¾±´Ç³Ù³óé°ù²¹±è±ð³Ü³Ù±ð²õ 2017 83 % 17 %
  2021 78 % 22 %
Personnel infirmier réglementé 2017 92 % 8 %
  2021 91 % 9 %

Remarque
Exclut les professionnels dont le pays d’obtention du diplôme est inconnu.

Sources
Base de données sur la main-d’œuvre de la santé, Institut canadien d’information sur la santé
Base de données médicales Scott’s, Institut canadien d’information sur la santé, données brutes fournies par iMD (© 2022 iMD Health Global Corp.)

Certaines études indiquent que le Canada compte probablement un nombre important de travailleurs de la santé formés à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù, mais qui ne détiennent pas de permis d’exercice¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 4. Durant la pandémie, les gouvernements ont multiplié les efforts pour mettre à profit les capacités de ce groupe de personnes¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ð 3. Le gouvernement fédéral a annoncé le financement de programmes visant à aider les infirmières formées à l’é³Ù°ù²¹²Ô²µ±ð°ù à obtenir leur permis d’exercice et à intégrer l’effectif. De plus, depuis la fin de 2020, plusieurs provinces (l’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario et le Manitoba) ont annoncé des changements pour éliminer les obstacles empêchant certains professionnels de la santé d’entrer dans la main-d’œuvre en assouplissant les exigences d’inscription et en créant des programmes d’intégration.

Le maintien des niveaux adéquats de dotation en personnel requiert une surveillance et une planification continuelles, particulièrement quand on tient compte des possibles incidences à long terme de la pandémie de COVID-19 sur la main-d’œuvre et la population. Il est essentiel de disposer de données normalisées à l’échelle pancanadienne pour garantir l’exactitude de la surveillance. C’est pourquoi l’ICIS continuera d’améliorer ses normes, de combler les lacunes en matière de données et de travailler avec ses partenaires clés.

Ressources connexes

¸éé´Úé°ù±ð²Ô³¦±ðs